Pourquoi les DRH ne sont pas supervisés psychologiquement ?

Véronique Debord

burnout, coach, DRH, prevention, psy, ressourceshumaines

En tout cas, celles que j'accompagne ne le sont pas. 

Et j’ai l’intime conviction que c’est une grande majorité.

Je vois arriver des femmes en mal-être psychologique et pour certaines en burn-out.

Je vois arriver des femmes qui paient avec leur propre argent des séances pour pouvoir continuer à travailler sans y laisser trop de plumes...

Et pourtant...

- Gérer des conflits et des situations complexes, presque quotidiennement, ça stress...

- Gérer des changements, des réorganisations, des licenciements, des restructurations, ça impacte à titre perso 

- Absorber émotionnellement les problèmes des autres, c'est anxiogène...

- Porter des décisions déplaisantes, voire impopulaires, ça confronte ...


Elles le savent, ça fait partie du job, elles ont signé...mais pas forcément pour en ch***

Parce que gérer cette charge mentale quasi permanente d’une fonction isolée bien souvent mal aimée (soyons honnêtes) ça laisse des traces...et même pour les plus coriaces et aguerries 😉


Alors dans certaines organisations, la supervision psychologique est encouragée voire rendue obligatoire pour les professionnels des RH, et prise en charge partiellement ou totalement par l'employeur...

Dans beaucoup d’autres, on balance l’assistance psychologique comme bouclier...et débrouille toi !

Mieux que rien me direz-vous...oui, mais totalement insuffisant et inadapté...

La supervision permet de prendre du recul, de décharger, de comprendre, de s’évaluer, de partager, de progresser… dans la régularité et une approche personnalisée.


Et après on s'étonne du niveau de burn-out, de turnover, de démissions, de reconversion, de mal-être, de démotivation, ....


Les fonctions exposées et les RH ne sont pas les seules, doivent être accompagnées avec des moyens adaptés.

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